Ca rends mieux avec des fenetres

Les fenêtres ont été posées aujourd'hui. Ainsi que la porte d'entrée. Ca rends pas trop mal de l'exterieur.

Un gros regret pour la pose. Non pas qu'elle soit mal faite. Mais elle a été mal préparée. Le commercial m'avait dit "ils savent faire" quand je lui demandais ce qu'il fallait que je prépare. Et les gars ont posés ... ben comme ils ont pu, les fenêtres du pignon. Parce que rien n'est droit, mais alors pas du tout. J'aurais largement eu le temps de préparer un cadre à niveau. Me voilà donc bon pour virer la compribande qui flotte entre la fenetre et le colombage. Je referais tout ca avec de la laine de bois qui reste du pare-pluie. Et une bonne couche de joint siliconne par dessus.

Il restera a mettre en place des cadres pour faire joli, et aussi pour bien completer l'etancheite.

Nid de piaf : ouste !

Et voila ! Ce qu'on voulait éviter est arrivé : un nid dans la maison. Ils se sont installés dans le "caisson" formé par le bout d'une des lucarnes.

... et forcément ca nous arrange pas puisque les fenêtres doivent être posées demain. Il faut donc déplacer ce nid. L'enlever ca va, mais on va le mettre où ? Ben décision ce soir. Y'a pt'tete quand même un chat qui passe souvent qui pourrait être interessé ...

Bien, finalement le nid reste ou il est et on va garder la fenetre de la lucarne nord ouverte. Mais des que les oisillons commenceront a sortir, on fermera.

Voila, ca voletait de partout et il y avait trop de ch*ures a mon gout. Du coup, les fenetres grandes ouvertes et j'ai foutu tout le monde dehors et virer le nid qui n'etait plus utilise. Dans l'operation un des petits s'est brise le cou. Mais l'autre etait dehors et bien dans le bouleau (qu'on a bien fait de pas abattre tout de suite).

Maintenant les fenetres restent fermer et on va s'employer a fermer completement cette maison pour ne plus avoir de surprise dans ce style.

Montage de la sous-toiture

Je vous en avez déjà touché deux mots par là et là

Avec ludo et Babs, on a monté la sous-toiture. Le choix du matériau s'est fait assez facilement : trop cher de faire poser les tuiles par un couvreur (j'aurais honte de faire des devis aussi élevés) et le charpentier ne pouvait nous donner un prix pour la pose du pare-pluie en fibre de bois. Ca nous laissait trop d'inconnue au niveau budget. Donc les tuiles étaient pour notre pomme, et le pare-pluie aussi. Alors, plutôt qu'un film, on est parti sur de la fibre de bois : meilleure résistance thermique, phonique et tenue dans le temps. Bref que du bon, mais plus cher que le film bien sur.

On a fait faire des contre-lattes à la même largeur que les chevrons. c'est ainsi très facile de poser cette contre-latte alignée avec le chevron du dessous et avoir un truc à peu prêt droit. On monte le tout dans les combles avec un bout de plancher aménagé vite fait avec 3-4 panneaux d'OSB et des panneaux d'agglo de recupe.

Ensuite on place les panneaux sur le toit. Il faut bien sur demarrer du coté mitoyen, pas comme nous l'avons fait. Parce qu'autrement quand on arrive à la fin de la rangée, on a un mur mitoyen qui gène pour passer les panneaux.

Il faut mettre la longueur de contre-latte qui va bien aussi, pas une de 2.5m d'un coup. Sinon il faut glisser les panneaux sous ces contre-lattes. Et quand elles sont fixées plus bas, c'est pas aisé. La fixation c'est d'ailleurs :

• des clous de 50mm pour les panneaux de 22mm de fibre de bois
• des clous de 100mm avec prépercage pour les contre-lattes de 25x80mm
• des clous de 70mm pour les lattes à toit de 25x50mm

Ne pas oublier de monter les lattes à toit en même temps. Elles serviront d'échelle pour les poseurs de panneaux par la suite. Parce qu'autrement on fait comme Mad qui se retrouve sur le pare-pluie glissant, tenu par une corde qu'agrippait Ludo et un pied sur la toiture de la grange bancale d'à côté. Et tout ca pour mettre une latte après avoir posé déjà 3 hauteurs de pare-pluie.

On a souvent fini tard ce mois de février. Les 2 derniers moment de la pose, ce fut même a 21h45 et 22h15, en pleine nuit, à la frontale. Mais il fallait le faire vu les vents et pluies annoncées.

Après cela, l'interieur était au sec. Il fallait maintenant faire la zinguerie et préparer la pose des tuiles.

Le travail du charpentier

Charpente frané, mur nord bouffé, il nous fallait un charpentier. On a eu du mal à en faire déplacer 3, la pluspart préférants faire du neuf, le cul devant l'ordinateur de découpe et en envoyant leur équipe faire le montage pendant qu'ils polichent la merco. Mais heureusement pour nous, il y a encore quelques passionnés. Enfin au moins un puisque nous attendons toujours les devis de l'un, meme si on le croise tous les jours ou presque, et l'autre ne voulait pas nous faire de devis tant que tout n'etait pas tombé ...

Bref, on a trouvé notre "perle", l'entreprise NUSS à Heiligenstein. Des devis qui arrivent dans les temps donnés, ou presque (un petit coup de fil à sa femme qui fait les papiers et c'etait la le lendemain). Des travaux qui débutent à la date donnée. De ce côté la on a eu un peu de chance puisque février est une periode creuse et qu'on a pas eu à trop attendre. Et puis un boulot fait rapidement, enfin par rapport à notre vitesse à nous. Et surtout bien fait. Si je vous dis que les tarifs ne sont pas du tout malhonnêtes vous aurez du mal à me croire, mais c'est le cas.

Un mur nord neuf donc, avec un bois qu'on trouve superbe. Une charpente neuve aussi la précédente étant vraiment pourrie. On en a profité pour demander plus d'habitabilité en enlevant les arbalétriers qui grévaient la surface des 2 pièces des combles. Maintenant ca nous fait une belle place d'un tenant qu'il faut aménager.

A quoi ca ressemblait avant ...

Tiens une nouvelle petite gallerie d'images, pour vous montrer à quoi ca ressemblait avant qu'on démarre nos fouilles archéologique.

Vous y verrez notamment la terrasse en béton que j'ai faite tomber. Ainsi que les façades complétement bétonnées. Ca en plus d'un platre omniprésent à l'intérieur et d'une charpente très fatiguée qui prennait l'eau, et vous obtenez un mur à colombage complétement mort.

Ce fut la "surprise du chef" : le mur nord était tellement dégradé que cela nous aurez couté beaucoup plus cher de le bricoler que de le changer. Alors autant partir sur des bases saines et changer le pan de bois. C'est ce qui a amené l'aventure chaux/chanvre, parce qu'avec un mur neuf, ben fallait remplir les cases du pan.

Boom la terrasse !

Fin avril, il me faut virer la terrasse. Cette verrue en béton, plate et non drainée, a fait pourrir tout le bois du colombage côté ouest-sud-ouest. Une vraie horreur. Alors à l'attaque.

Après mon taf, le charpentier est repassé et a repris ces morceaux de colombages avec du vieux bois que nous avions enlevé avec la charpente. C'est parfois un peu bouffé, mais moins qu'avant (difficile de faire pire que "rien").

Enfin des photos sur le chaux/chanvre banché

Bon, après la parlotte, il faut bien que je mette quelques photos. Je n'en ai pas le temps normalement, mais je l'ai pris (chut ...).

Voici donc quelques photos qui vous montrent les étapes du remplissage. On y voit aussi des copains qui nous aident, comme le Super-Ludo vosgien de son état et bosseur fou. Il y a aussi Nathalie et Stéphane qui nous ont ramener leur bras en plus de bonnes saucisses et du fromage.

Pour la mise en oeuvre, je détaillerais si quelqu'un me le demande en commentaire. J'ai déjà mis quelques précisions sur les photos. Si vous voulez en savoir plus, laissez un commentaire avec la question qui va bien et je rajouterais les infos.

Dans notre réalisation, le béton de chanvre est placé "dans" les bois.
Le bambou était obligatoire pour donner une "armature" au mélange qui "flotte" dans les pans de bois. Sans ça, et les petits bois autour des "alvéoles" qui permettent d'accrocher le bambou et les bords du chaux/chanvre, tu peux quasiment enlever le cube de béton de chanvre d'entre les pans de bois lorsque c'est sec.

Si vous souhaitez vous passer de l'artifice des bambous, il faut :

• englober une partie du bois, au moins 6cms (cote interieur generalement ou exterieur comme vous voulez)
• avoir des "alveoles" qui ne soient pas trop grandes : la taille max depend de l'epaisseur du beton de chanvre, chez moi en 15cms d'epaisseur, 80cms de haut et 1.20m de large etait trop grand pour que ca tienne "debout" seul sans un tres gros tassement.

Une petite explication sur la preparation du melange

Voici la méthode Gaëlle. Je précise de suite que même en suivant les indications de la maitre-es-chanvre, je faisais des boulettes, LA chose à eviter absolument. En effet, les boulettes c'est un agglomerat de chaux ... et ca veut dire qu'il y aura du chanvre sec et sans liant dans le beton, moins costaud donc.

Pour le melange :

• 20l. de chanvre (2 seaux)
• 6l. de chaux
• 4l. de sable 0-4
• ce qu'il faut d'eau, autour de 3l., mais très variable

Le sable apporte une petite tenue mécanique (dixit Monique). Le mélange sans sable, même s'il y a peu de sable, ben il tient moins bien. C'est assez étrange comment peu de sable dans le volume peut contribuer a tenir la matiere. Attention, avec ce peu de sable, le lambda du melange sera moins bon que sans (je table sur 0.13 surement optimiste).
C'etait le melange unitaire par betonniere. Avec 4 seaux de chanvre, ca faisait des boulettes (le truc a eviter).

Pour la methode, dans la betonniere :

• chanvre en entier
• on laisse dépoussiérer/décompacter un peu
• moitie d'eau
• chaux en mettant la bétonnière a la verticale (pour pas que ca colle aux parois)
• on redescends doucement la bétonnière pour pas prendre de chaux dans le nez
• le sable
• éventuellement raclage des cotes de la bétonnière si ça colle
• reste d'eau

Ca c'est la méthode Gaelle. Quand je faisais moi, ça faisait boulettes systématiquement. A vous de trouver votre méthode. Ce qui est sur c'est le dépoussiérage et le mouillage initial du chanvre. Le reste c'est tambouille perso :D
La mise en place doit se faire par couche mince successive qu'on tasse et "tricote" : on utilisait nos points, une tête de marteau, un vieux maillet en bois, etc